Delphinarium

Le 18 novembre 2021, le Parlement a adopté définitivement une proposition de loi contre la maltraitance animale. Ce texte prévoit que les delphinariums devront dire adieu aux cétacés d’ici à cinq ans. En effet, il interdit plus précisément la détention et la reproduction en captivité de ces espèces. En clair, les spectacles seront interdits !

Quelques mois avant l’adoption de cette proposition de loi, le Parc Astérix communiquait avoir pris la décision de fermer définitivement son delphinarium, créé en 1989.

Il faut savoir que le sujet de la fermeture des delphinariums préoccupait déjà la sphère politique. Quatre ans plus tôt, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, avait pris un arrêté pour interdire la reproduction des dauphins en captivité. Celui-ci avait été cassé par le Conseil d’Etat. 

Les autres delphinariums concernés en France sont Marineland, à Antibes (Alpes-Maritimes) et Planète Sauvage, à Port-Saint-Père (Loire-Atlantique). A noter que deux delphineaux sont nés dans ce dernier fin 2022. Cependant, la loi contre la maltraitance animale autorise la détention des dauphins dans les parcs animaliers en cas de structures menant des recherches scientifiques, comme c’est le cas à Planète Sauvage.

Par ailleurs, une question essentielle se pose : celle de l’avenir de ces animaux. En effet, les dauphins et les otaries du Parc Astérix ont rejoint d’autres delphinariums en Europe. 

En 2022, un rapport commandé par le ministère de la Transition écologique a analysé les enjeux liés à la création de sanctuaires marins. La Fondation Droit Animal Ethique & Sciences (LFDA) a proposé en effet la construction d’enclos marins. Selon le responsable scientifique du zoo Planète sauvage, Martin Böye, cité en 2021 dans le rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), un enclos marin à vocation de sanctuaire de retraite pour cétacés, correspond à une zone marine de faible profondeur (malgré tout plus profonde que dans un bassin), délimitée de l’espace marin par des structures perméables, comme des filets rigides, et destinée à l’accueil des cétacés provenant de delphinarium jusqu’à la fin de leur vie. 

En outre, la définition de “sanctuaire” reste encore à définir précisément.

Il faut savoir que des animaux nés en captivité auront peu de chances de se réintroduire dans leur milieu naturel. Cela demande un habitat disponible et adapté, de placer les cétacés en pleine mer dans un enclos de zone délimitée dont ils ne peuvent fuir et que celui-ci ait suffisamment d’espace pour assouvir les besoins des animaux. 

Vous voulez vous battre pour la cause animale ? N’hésitez pas à vous mobiliser avec nous sur MCA ! Nous vous accompagnerons pour que votre lutte soit entendue !