Liberté pour Hassan Diab !

Ce ressortissant canadien d’origine libanaise a été extradé vers l’Etat français le 15 novembre dernier et incarcéré immédiatement au nom de la justice antiterroriste. Elle lui reproche d’avoir posé une bombe rue Copernic le 3 octobre 1980.

Les preuves ? Une photo qui parait-t-il lui ressemble et un reçu d’un hôtel à Paris qui soi-disant correspond à son écriture.

Il est arrêté le 13 novembre 2008 à Ottawa. Il conteste cette arrestation, ce qui lui permet de retrouver la liberté en mars 2009 tout en étant placé sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique. Le 6 juin 2011, un juge répond à la requête de son extradition. Le 4 avril 2012, la Justice ordonne son extradition définitive.

Débouté en mai, il a épuisé tous les recours judiciaires possibles au Canada, y compris devant la Cour suprême, qui a refusé de se saisir de son dossier le 12 novembre.

Le Canada, en agissant ainsi, démontre une énième fois sa lâcheté et sa complicité dans les manigances impérialistes de l’OTAN. N’oublions pas son engagement militaire en Afghanistan et en Iraq.

Ce pays peut alors pleurnicher sur la mort de son soldat abattu à Ottawa. Ah, quelle courageuse démocratie canadienne, lorsque l'on voit ces parlementaires peureux et effarés et constater que les crimes qu’ils ont voté reviennent comme un boomerang.

Encore une fois la justice française met en prison un innocent forcément suspect. En effet, il semblerait qu’être Palestinien veuille dire être un terroriste pour les sionistes, peu importe si c’est un homonyme et qu’Hassan Diab était à Beyrouth au moment des faits.

De toute les manières, le traitement réservé aux palestiniens de Gaza suffit à faire comprendre qu’ils sont tous coupables et ce, quel que soit l’âge. Ce meurtre de masse est appliqué dans la l’indifférence générale de gouvernements européens.

Le Secours Rouge Arabe apporte un salut fraternel à Hassan Diab et appelle la mouvance de soutien aux prisonniers politiques à participer à l’expression d’une solidarité.