Bus Junior Direct : ANTICIPEZ !

Monsieur,

Nous avons constaté de nombreux dysfonctionnements sur les lignes JD 260, 267, 263 et 264. Certains ont lieu actuellement, d’autres n’ont plus lieu mais se reproduiront. Ils peuvent être ou non liés à la rentrée scolaire, mais tous semblent chroniques.

1. Certains bus étaient bondés sur les premiers jours de septembre avec des enfants voyageant debout (jusqu’à une vingtaine debout sur la ligne JD 267 par exemple). Or la législation en vigueur est très claire : les enfants doivent être transportés assis (article 75 de l'arrêté du 2 juillet 1982).

"Toutefois, la réglementation prévoit que, de manière tout à fait exceptionnelle (…), le transport d'enfants debout dans le cadre d'un transport scolaire peut être toléré. Dans ce cas, le trajet doit rester strictement limité aux lignes circulant en agglomération (…), et ne doit pas excéder 7 km maximum (…) Elle ne vaut que pour des situations ponctuelles à caractère temporaire pour faire face à des situations non prévisibles (ajustement des services en début d'année, remplacement de véhicule en panne ou accidenté…)" - Réponse de l’Assemblée Nationale publiée au JO le 14/02/2012, suite à une question de M. Hunault Michel.

Une rentrée scolaire n’a rien d’exceptionnel.
Elle suit une règle très précise puisqu’elle a lieu une fois par an.
Ensuite, la distance parcourue excède bien souvent les 7 km (JD 267 : Saint Fons centre -> Ecole St Thomas d’Aquin : 8,1 km).
Enfin, le nombre d’enfants arrivant à l’arrêt d’un bus le jour de la rentrée scolaire n’a RIEN d’imprévisible : ils ont été inscrits à l’école et ils ont pris un Pass Scolaire !

L’évocation de l’« ajustement des services en début d’année » dans le texte ne vous dispense en aucune manière d’anticiper ces effectifs. Au contraire, la notion d’ « ajustement » implique la notion de prévisionnel et d’anticipation. Si vous vous basez sur un effectif constant, vous ne faites ni prévision, ni anticipation. Et donc, il ne s’agit plus d’ajustement, mais de pilotage à vue. Or, le texte ne dit pas « faire face à des situations non prévues » mais bien « non prévisibles ».

Nous vous demandons donc de PRÉVISIONNER ces effectifs : soit en questionnant les utilisateurs du service au moment de l’abonnement au Pass Scolaire, soit par un document à remplir via l’école (avec le numéro du bus, les cinq jours de la semaine et l’information aller / retour).

Cela impliquerait de devoir mobiliser des ressources pour analyser les réponses, mais la pratique de « l’ajustement sur le tas » ne nous paraît pas acceptable, dès lors qu’il s’agit de la sécurité de nos enfants (rappelons que les trajets de certaines lignes empruntent le périphérique). La question est donc : choisissez-vous la rentabilité ou la sécurité ?

2. Tout autre dysfonctionnement : les numéros des bus ne figurent pas toujours ni sur l’arrêt ni sur le plan. Ces numéros sont nécessaires à l’aller comme au retour. À l’aller, il faut parfois faire « Radio Tam Tam » pour savoir où aller. Et au retour, nous, parents, avons besoin de cette indication lorsque nous allons chercher nos enfants (au moins les premières fois).

3. Les chauffeurs ne semblent pas toujours connaître les itinéraires et empruntent parfois des itinéraires aléatoires (allant parfois jusqu’à être conseillés par les enfants sur le chemin à prendre). Certains itinéraires ont été modifiés et semblent moins pertinents (pourquoi le JD 260 n’emprunte-t-il plus la route du port Édouard Herriot?).

4. Les enfants habitant St Fons / Feyzin et allant à l’école Notre Dame du Bon Conseil sont soumis à rude épreuve matin et soir :
•Le matin, ils prennent le JD 260 ou le 264 qui ne les dépose pas devant l’école (contrairement à ce qui est indiqué par téléphone aux parents appelant et contrairement à ce que la fiche de la ligne laisse supposer), mais à 300 mètres de l’école, sur la GRANDE RUE d’Oullins (Oullins ville). Certes, en théorie, ce n’est pas très loin. Mais dans les faits, le danger est présent tous les jours : les enfants doivent traverser une rue très fréquentée en heure de pointe, alors que le bus est, la plupart du temps, en retard. Quand le feu est vert pour les piétons, il l’est aussi pour les voitures qui arrivent de la rue perpendiculaire, d'où un double danger.
•Au retour, ils doivent prendre deux bus : le JD 264 et le JD 267

5. Les enfants qui prennent le JD 267 arrivent généralement à St Thomas d’Aquin Oullins à 8h05, ce qui n’est pas suffisant pour se rendre à leur casier avant l’aller en classe pour 8h10. Étant donné qu’il y a deux bus, est-ce qu’il ne serait pas judicieux que les DEUX bus ne desservent pas les mêmes destinations pour que les enfants arrivent un peu plus tôt aux deux destinations différentes ?

Les enfants qui prennent le JD 260 arrivent régulièrement en retard à St Thomas d’Aquin (10 à 15 minutes après la sonnerie de rentrée en classe) et il y a un décalage de 40 mn entre l’horaire indiqué et ce qui se produit dans les faits.

6. Les enfants qui prennent le JD 267 ont évoqué des problèmes de dysfonctionnement des ceintures de sécurité (difficulté pour les tirer et difficulté pour les enlever).

7. Il y a un problème de cohérence de l’information : on ne trouve pas toujours la même réponse en fonction de l’endroit où on cherche l’information :
•Si on appelle par téléphone
•Si on regarde le plan interactif
•Si on regarde le pdf d’une ligne sur internet
•Si on regarde les arrêts de bus dans la rue
•Si on interroge le chauffeur

Tous ces dysfonctionnements concourent à un flou artistique généralisé et sont le reflet d’un manque de sérieux. Nous vous demandons de bien vouloir prendre en considération ces dysfonctionnements et d’y apporter remède dans les plus brefs délais.

Dans cette attente, nous vous prions de croire, Monsieur, à nos respectueuses salutations.

Anne Laure Mattera, pour les parents d’élève