HUMANIMO, association de défense de la cause animale et de la protection du Vivant, est scandalisée par la toute récente décision de la Commission de gestion de la faune sauvage du Doubs. Le plan de chasse de la saison 2024-2025 prévoit le « prélèvement » de 478 chamois. Motif : destruction des forêts et absence de prédateurs de l’espèce.
Pourtant, la population de chamois s'élève en 2024 à 1140 animaux contre 1396 en 2023.
La Fédération de Chasse met en avant les dégâts tels que l’abroutissement (les chamois broutent les bourgeons et les jeunes pousses) et la destruction de parcelles réservées aux troupeaux et donc à l’élevage.
Ces arguments sont très légers, non étayés et utilisés par les chasseurs pour légitimer leur pratique.
Quant à l’absence de prédateurs, en particulier dans le Doubs, on ne peut qu’être surpris car au même moment, l’abattage du loup est très largement pratiqué et son éradication est même revendiquée par certains. Le lynx quant à lui est victime malheureusement de collisions routières mais également de braconnage. Et la fédération du Doubs veut aujourd’hui œuvrer pour “adapter le statut de l’espèce”, comme pour le loup, on sait ce que cela veut dire…
Nous n’acceptons pas ces arguments car une fois encore, l’abattage est présenté comme l’unique alternative. Abattage des chamois, abattage de leurs prédateurs, où est la logique ?
Alors que la biodiversité s’effondre, que l’élevage représente plus de 95% des animaux terrestres et que tous les indicateurs du GIEC sont dans le rouge, on ne peut considérer cette décision que comme un bras d’honneur au Vivant.
Crédit photo : merci à Alain Prêtre.
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